Ellair écoute, le regard rivé au sol. Les voilà bien avancés. Enfin Saoirse a des hypothèses, et c'est déjà plus que lui. Etait ce une surprise, quand madame sait tout sur tout ? D'ailleurs, elle parle d'enquêter, lire et chercher. Une moue passagère s'invite sur son visage : ce travail intellectuel le fatigue déjà. Il serait bien capable de le fournir, mais l'envie n'a jamais été présente !
Et pendant ce temps, il cherche de bons appuis, se positionne pour être le plus stable possible. Le corps s'occupe, pendant que l'esprit intègre ce que Saoirse lui partage. Une cause commune. Il n'y avait jamais réfléchi.

- Ah ?

Avaient ils tous disparu en même temps ? Peut être bien...
Mais s'ils reviennent...
Ses sourcils se froncent légèrement.

- Et pour leur réapparition aussi...

Un dénominateur commun ?
Un mauvais présage, peut être. L'épée soupire et se détend, oublie ses appuis et redresse la tête, observant enfin la demoiselle. Elle continue de déverser des paroles, encore et encore. Comment fait elle ? Lui, il a l'impression d'avoir déjà consommé le forfait mot du mois.
Mains sur les hanches, Ellair l'imite.
Mais il écoute toujours !
Prend le temps d'y réfléchir lui aussi.
Appeler l'arcane. Oui, cela valait la peine d'essayer.

- Hm... Pourquoi pas.

Acquiesce quand elle demande de le tenir au courant, se dit qu'elle ferait pareil. Peut etre aurait il du le demander, pour être sûr.
Puis elle dévoile son plan. Fouiller des papiers, lire et lire.
Au départ, l'idée semble l'ennuyer, mais son visage se détend peu à peu; lire, il peut faire.

- Andrea n'est d'aucune aide. Enfin... Pas pour moi.

Ellair s'était dit que la Papesse devait avoir des informations concernant ce rêve étrange et qu'iel pourrait l'aiguiller. Mais la Papesse est cupide et avare.
Peut être qu'il préférera Saoirse, qu'il lui dira d'avantage.

- Si tu as trop de lecture, je peux aider.

Ce n'est pas dit trop fort.
Il regarde même ailleurs.
Les bras se croisent l'air de rien, comme s'il ne proposait pas son aide deux fois dans la même journée.

Puis finalement un rictus soulève la commissure de ses lèvres, lorsque qu'elle mentionne sa chute. Du coup de l'oeil, il la détaille du regard, elle, la crevette de combat qui a réussi à le mettre à terre. Il n'allait pas se rabaisser à lui demander de garder cette histoire pour elle mais l'envie est là. Puis la surprise détend ses traits.
Le fait attendre un peu avant de répondre.

- Ah, oui ! J'ai rien de prévu. On va où ?

Léger sourie, il s'invite sur son visage que quelques secondes avant de retrouver son sérieux, cherchant son regard.

- Mais demain, on continue. Tu as eu de la chance aujourd'hui, c'est tout. Je te laisse cette "victoire" pour ce soir. Puis, je t'aurai trouvé de meilleurs exercices demain, maintenant que je sais ce que tu cherches. D'accord ?