Il y a des jours comme ca où dès le levé, on sait que ce sera une journée étrange.

Etrange car tout lui rappel ce visage si doux qu’il a fréquenté. Etrange car elle n’est plus à ses côtés. C’est significatifs les anniversaires, c’est souvent joyeux mais là, c’est d’une tristesse infinie. Seul devant sa tasse de café, il inspire un bon coup. Pense encore a son sourire.
Inoubliable.

Il en rêve souvent : et si elle était encore vivante.
Et s’il avait accepté d’avoir un enfant à temps avant que la mort ne l’emporte.
Et s’il avait été plus proche d’elle lors de son ultime mission.

Mais on ne refait pas le monde avec des si.

Alors il se lève observe ce cadre photo, hoche doucement la tête. Son cœur se serre.
Et ce n’est que le début de la journée.

En sortant de chez lui, il prendra un bouquet de fleur. Elles sont si jolies, ces fleurs aux couleurs chaudes, elles rappellent à quel point sa personnalité était lumineuse.
Il s’avance. Les pas mécaniques. Il connait par cœur là où elle repose désormais. Il s’y rend assez régulièrement.

Mais aujourd’hui c’est si spécial.

Son cœur se serre un peu plus en apercevant une silhouette déjà sur place. Devine en s’approchant de qui il s’agit. Maria. La mère de sa bien aimé.
Honoré inspire à nouveau un grand coup.

C’est bon.
Il respire.
Tout va bien.

Il prend son courage a deux mains, s’approche et elle le remarque.
« C’est bien normal. »

Tellement normal qu’il ne peut s’empêcher de penser que s’il n’était pas venu alors il aurait mérité de finir ses jours en enfer. Il s’approche, se penche doucement pour poser le bouquet de fleur, délicatement alors que Maria continue sur sa lancée.

« Vous me donnez trop de mérite, vous savez, elle voulait vous rendre fière et elle voulait laisser une trace dans ce monde. »

Il inspire.
« Je ne cesserai jamais de venir pour montrer que dans mon cœur, elle existe encore et toujours. »

Elle l’aura laissé sa trace dans ce monde.
Même si ce qu’elle voulait c’était un enfant.
Honoré fait de son mieux. Il pense, s’il ne continue pas alors ce serait souiller sa mémoire alors il se redresse.

L’expression plus grave.
« Oui il le faut. »

La fixe dans les yeux.
« C’est ce qu’elle aurait voulu n’est-ce pas ? »

Il attend cette confirmation.