EVENT.Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.

Elle couinait - Pathétique enfant
Elle couinait - jambe défaite, muscle édenteté et pensées terrorisées.


Faye ne comprenait pas ce qui se passait, comprenait pas la couleur terreuse du ciel nocturne. Et son cœur brûlait de ces milles maux, milles douleurs, cette certitude grandissante que ce monde terrifiant autour d’elle était celui qui devait arriver. Et elle regardait les débris, tentait de situer les silhouettes avant de fermer les yeux.
Mr Bellion de Manincor
Une inconnue.
Son oncle.
Son Amadis.

Adossée contre le mur effondré, elle ne se permet nul réconfort, juste de quoi tenir un peu, accroupie sans parvenir à se relever.

Inspiration, expiration, inspiration.
Faye Byrd est une grande menteuse;
elle trompera la mort une fois de plus.

Et les cris d’Hadrian proviennent à elle, cette humanité chancelante la fit glapir.

-Mon oncle! Ça va! Je vais bien!

Mensonge. Mais elle aurai dû réussir à l’éloigner.

Glissant à lui, elle sentit la main d’un autre à côté d’elle, et vit Amadis, solide et debout face à sa figure à moitié effondrée.

-Amadis… va aider mon oncle, on doit partir. Nous tous.. Monsieur de Manincor est en vie ? Et toi ? Et elle ?


Pour désigner la silhouette drapée de tenebres. Elle chouinait.

-Il faut partir, pitié.

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EVENT.Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.

Les yeux mi-clos, alourdis par la fièvre de la blessure et la douleur, Faye respirait doucement, le souffle dans le creux du cou d'Hyacinthe. Elle sentait ni la chaleur ni la douceur de la peau des hommes; elle n’avait nulle odeur, nulle couleur et elle tremblait pas.

Vesperis. Alors elle voulut lui chuchoter un petit mot, lui dire qu’elle ne dira rien et qu’elle n’avait pas peur. Elle ne put que lui chuchoter

-Faites attention à vous.

Cela s’agitait autour de toi, Son Amadis avait fait le garrot, Bellion avait commencé à bouger, à dire ces grands mots, à dire qu’ils étaient dans un tombeau.
Elle voudrait dire que ça serait le leur mais Faye se tait, laisse son oncle la soulever comme si elle n’était rien, à cacher son visage pour que personne ne voit son expression de culpabilité.

Elle était désolée pour tout.
À cause de tout.

-Je n’ai rien à dire, Amadis si ce n’est qu’on ne devrait pas s’avancer. On ne devrait pas provoquer le destin, cela ne sert à rien, on va juste crever.

Elle regardait Bellion, puis ensuite Hadrian, voudrait lui chuchoter qu’ils devraient s’enfuir tout le deux, à creuser un chemin à même la terre si besoin mais elle ne lui offrit qu’un sourire triste, le mauvais pressentiment était mutuel, une indicible terreur logée dans ses tripes.

Prête à jaillir.

Plus fort à l’assemblée, elle criait presque pour que chacun entende ses mots.

-Je vous le répète, je ne sais pas ce qu’il y a au fond. Mais la seule chose que je sais c’est qu’à part… Bellion…Hadrian.. et moi.. vous n’êtes pas les bienvenus. Cette ville… est à nous et cette ville nous mangera. Reculons Hadrian, pitié, cela ne sert à rien.

Et elle sut que ces mots étaient terriblement creux.

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Résumé que je n'oublierai jamais d'écrire:

EVENT.Ces plaisirs violents ont des fins violentes. Dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.

Fatiguée,
Fatiguée.
Rien n’avait de sens, tout en avait en même.
Son nom comme écho, elle en avait que faire.

Pourquoi avait-elle survécu ?
Cela n'avait pas de sens.
Cela n’en avait jamais fait.
Ce n’était pas grave, lui avait-on dit, elle avait survécu.
Rien de grandiose, juste la vérité, elle avait survécu.

Elle glissait, s’écrasait, attrapée par un autre, son oncle sans doute, elle n’eut cure. Elle ne ressentait que ce formidable bouillonnement, cette explosion d’elle-même en elle-même, ce silence grossier en ces pensées pour laisser place à ce terrifiant grognement. Il lui semblait qu’elle grossissait en elle-même pour s’y retrécir, confinée dans sa propre chair

Elle voudrait se l’arracher; retirer fibres musculaires et os pour laisser uniquement place à cette chose imposante en elle, toujours présente, toujours endormie, jamais ressortie, jamais écoutée. Au fin fond de la Galerie, les yeux à moitié ouverts, le monde était étranger et si familier, délicat et grossier avant qu’elle ne se mette à les renfermer, à laisser son sang né des égratignures se répandre sur le sol.

-Ainsi soit-il.

Elle s'agrippait aux parois du mur, parois du sol, à tendre la main vers celle de son oncle, à vouloir survivre autant que possible. Car elle avait décidé qu’il en était assez d’être une poupée du destin, qu’elle en avait assez de la ville, assez des secrets, qu’elle n’avait jamais vécu, jamais vu la vie comme les autres en parlait.

Elle allait survivre, elle se le jurait dans son souffle, tendait la main vers sa vie, même si elle devait mourir ici et maintenant, cela ne changerai rien à sa volonté, à sa puissance d’exister. Elle le sentait grouiller sous sa peau, ce devoir, cette puissance, cette violence.
Elle allait le faire.

-HADRIAN.

Comme un dernier hurlement, le premier qu’elle a poussé de toute sa vie, le premier vrai son.

Résumay: