((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

Lun 11 Mar 2024 - 21:35, ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

Un trou à rat.
Elle avait dit à Thalia qu'il était hors de question qu'elle habite dans un bel endroit.
Elle ne le méritait pas.
Pas avec cette apparence là.
Hideuse, grossière, informe.

Au moins, dans cet endroit miteux, personne ne venait réclamer les déchets de la société dont elle se nourrissait insatiablement. Il lui en fallait plus, toujours plus. Il fallait qu'elle continue à essayer d'user de ses pouvoirs. De craquer ses os, réduire ses organes, étendre et détendre sa peau. Tout le processus est douloureux, chaque erreur lui coûte un peu plus de sang, un peu plus de sa santé mentale.

Les miroirs étaient interdits ici. Toute surface pouvant montrer ne serait-ce qu'un reflet. Sa Créatrice venait parfois vérifier son état, mais ne restait pas. Qui voudrait ? Rester avec une laideur pareille.

Elle gît dans son lit, les membres douloureux d'une énième tentative de transformation. Elle y arrive presque. Elle le sait. Mais il lui faut plus d'énergie.

Meryem se redresse brusquement lorsqu'elle entend un bruit. Qui osait s'aventurer ici ? Elle resta sur ses gardes, prête à sauter à la gorge de la personne qui rentrerait dans la pièce.

« ... Zwei. »

Elle se laisse à nouveau gire sur le lit. Ses vêtements sont déchirés, à force d'essayer de changer de corps. Elle avait repris son apparence monstrueuse, mais affaiblie. Les trous ici et là avaient son sang, vestige de là où les os avaient percés la peau par maladresse.

« Il me faut du sang. »

Donne-moi le tien.

« Tu as dis que tu m'aiderais. Je ne peux plus bouger. »

Et j'ai faim.

Mar 12 Mar 2024 - 3:16, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

ne bouge pas

urgence dans la voix. les chuchotements à l’extérieur de la cité pour le mener jusqu’à toi. le sang pour exiger des informations. le voilà enfin. devant tes chairs étirées, flasques. par endroits elles paraissent molles, meryem mais ce n’est pas grave.

ça ira. les choses se règlent toujours. dans ses yeux l’inquiétude de ta situation que tu ne le dégoûtes pas. malgré les miasmes et la douleur de la transformation. tes os rougis par le sang.

regarder tout autour, repérer un drap et il craint de t’en couvrir. que le tissus colle à tes chairs à vif.

je t’ai promis, meryem. veux-tu mordre ? veux-tu que je mette mon sang dans une coupe ? as-tu une coupe quelque part ?

fouiller, zwei. des yeux d’or pour déceler un récipient, mais les demeures ici sont toutes les mêmes. d’une noirceur où les murs se recouvrent de suie.

il fait noir. je te fais de la lumière. une bougie.

comme à son époque.

Mer 13 Mar 2024 - 18:33, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

« Non. Pas de lumière. »

Elle était immonde, une monstruosité informe qui ne devrait même pas exister. Elle ne voulait pas être vue ainsi ; vulnérable, pathétique, laide.

« Approche-toi. »

Meryem le commande. Elle a ce besoin viscéral de sentir que Zwei lui obéit, qu'elle a un semblant de contrôle sur un homme, même lorsqu'elle ne ressemblait à rien. Elle n'avait plus sa belle enveloppe charnelle, mais il lui restait son charisme non ?
Non, il n'y avait que les personnes laides qui se rassuraient en se disant que la personnalité était importante.

Quand il s'approche de son lit, elle prend sa main, alors que ses griffes bien trop longs ne sont pas encore complètement rétractées. Elle love sa joue contre sa paume, cherchant son contact, embrassant la caresse comme pour se rassurer.
Dis-moi que je suis toujours belle.

Ses baisers remontent dans son cou, où elle cherche là où le pouls bat le plus fort. Elle renifle son parfum comme si elle voulait s'en imprégner. Une main sur sa nuque, l'autre sur son bassin, elle l'immobilise contre elle pour percer la peau de son cou de ses crocs.
Elle est vorace, Meryem. La Bête gronde. Mais elle prend son temps. C'est peut-être plus douloureux pour Zwei, mais c'est plus satisfaisant pour elle. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas senti le corps d'un homme contre le sien. Même mort, elle voulait se bercer dans l'illusion qu'il avait la peau chaude. Le goût métallique la revigore, elle ressent moins la douleur, galvanisée par la sensation de faim qui s'amenuise dans ses entrailles.

Elle lape les gouttes qui s'échappent de la plaie, et cela se transforme en suçons. Ses jambes s'enroulent autour de son bassin, il n'y a qu'un drap et les vêtements de Zwei qui les séparent. C'est un autre genre faim qu'elle ressent. Avec le regain d'énergie et de sens, ses griffes redeviennent ongles. Ses doigts défont impatiemment la chemise du Vesperis.
Dis-moi que tu me veux.

« Embrasse-moi. »

Jeu 14 Mar 2024 - 5:52, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

très bien. ne cherche plus zwei. obéit, la bouche tirée. resurgit quelque part à travers les côtes ; une prudence militaire. l’étouffer, près de toi se poser. c’est pour te blesser, mais tu ignores et tant mieux. ne perçoit pas les chairs en sang perforées d’angoisses qui lui sont étrangères. avec l’éternité la beauté pour lui être indifférent. tu ne demandes pas. lui épargne une cruauté qu’il ne comprendrait pas. ce n’est ni pour ton physique ni pour tes charmes qu’il est venu.

pour une humanité – c’est égoïste sans doute – qu’il cherche encore à travers cette rage qui t’articule.

l’accueillir avec douceur malgré tes doigts contre sa peau. ta joue. ta bouche. ton corps semble-t-il qu’il veut fondre contre lui ses chairs en lambeaux. sa main pour se déposer sur la tienne, les muscles se tendent sous tes baisers penser drei, zwei ; penser ein et mourir mourir peu à peu encore sous ton contact

s’accrocher à cette faim qu’il faut nourrir. c’est pour cela, dis. dis, c’est pourquoi tu

meryem…

fronce les sourcils, des yeux d’or où se retient la peine. se rassurer en sentant les crocs. le sang des patricius comme un poison que pour toi,

pour toi meryem le contenir. lui rendre sa texture savoureuse, inoffensive. un goût de pureté de clan où l’on se vante encore et encore d’être les sauveurs. le rempart d’une nation. et au travers de cette fierté, zwei avoir l’air d’un intrus. patricius que de titre. perle le sang, dans ta bouche et sentir ton corps reprendre ses formes. peu à peu. la régénération douce et lente que tu redeviens généreuse, meryem et

serrer les dents, zwei. penser drei. atsuru, est-ce normal si

sa main contre la tienne. serrer. y trouver courage. quand il penche la tête à l’opposé de tes baisers. son cou soudain pour se rebiffer contre les suçons ; saisir. saisir zwei, mais

et si tu avais encore besoin ; alors pourtant ne part pas, zwei. tout contre toi, si éloigné de toi. il te faut oser sa chemise pour qu’il s’alarme. ses yeux d’or paniquent. prudence militaire pour gronder. saisir tes doigts. repousser.

ne pas lâcher. l’instant d’une seconde l’éclat coupable. alors conserve tes doigts dans les siens. blessé, zwei.

tu abuses. il faut te reposer. s’il-te-plaît…

trop doux.

Jeu 14 Mar 2024 - 15:44, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

Zwei la repousse.

Son égo n'avait jamais supporté d'être rejetée. Ca n'était jamais arrivée avant ; elle finissait toujours pas avoir ce qu'elle voulait, qui elle voulait, et si ça ne marchait pas, elle voulait ruiner cette personne.

Mais cette fois-ci, c'était différent.

Zwei la repoussait parce qu'elle était laide.

« Pourquoi ? »

Elle s'attend à ses mensonges. Les mots pathétiques que les hommes sortaient à la pelle pour justifier qu'ils n'étaient pas intéressés. Elle attend, qu'il ose lui sortir le débit de conneries qui brisent en mille morceaux la confiance des femmes. Elle attend, qu'il ose avouer que c'est parce qu'elle était laide.
Menteur.

« Tu as dis que tu m'aimais. »

Il n'avait jamais dit ça, mais il l'avait montré. Il revenait tout le temps, inlassablement, même quand elle ne l'appelait pas. Même quand elle était cruelle avec lui. Même quand il savait qu'elle était un cas désespérée.
Si c'était de la reconnaissance qu'il cherchait auprès d'elle, il n'en n'aurait pas.

« C'est parce que je suis hideuse, c'est ça ? »

Vas-y, dis-le.
A voix haute.
Montre-moi que tu n'es pas aussi gentil que tu le penses.
Tu n'es pas un héros.
Tu n'es pas mieux que moi.

« Tu viens me voir. Tu prends soin de moi. Tu me nourris. Tu es affectueux. Ce n'est pas ça que tu veux ? Je n'ai rien d'autre à t'offrir. »

Il n'y avait pas un seul homme qui s'était montré bénévolent avec elle sans qu'elle n'accepte de coucher avec.
Elle ne croyait pas un instant que Zwei n'en n'avait aucune envie, n'abhorrait pas secrètement cette envie de la prendre, de la faire sienne.

Si c'était ce qu'il voulait, être un héro, soit.

Alors qu'elle s'offrait ainsi à lui, nue, soumise, consentante.
Son visage affiche la pudeur, la détresse, la mélancolie.
Son corps affiche la luxure, le besoin, la provocation.

Il ne pouvait pas être insensible à son spectacle.
Ca n'était pas possible.
Ca n'existait pas.

Sam 16 Mar 2024 - 6:33, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

quoi

perplexe, zwei. ne parvient à placer mot, contre ce corps vulnérable et sa langue pour heurter. c’est ce que tu veux meryem. dis. oui, tu veux blesser. avec tes courbes et t’empêcher de te raccrocher à nouveau à sa chemise. se protéger meryem. il faut que tu comprennes

que pourtant s’il pouvait il te donnerait tout. si vraiment c’est ce que tu voulais. et il le comprend bien et tu fais mal. qu’on peut être mort pourtant

la chair a un cœur encore. pourquoi chaque fois tu l’ignores. dans ces mots évidents.

est-ce trop difficile à concevoir que je puisse m’inquiéter sans autres pensées ?

froncer les sourcils. vouloir se faire dur. se détacher de tes courbes pleines à présent que le sang te guérit. et tu as raison, meryem. s’il était quelqu’un d’autre, comme il t’aimerait. vouloir faire soulever cette poitrine, entendre tes soupirs te faire aimer comme tu l’exiges. seulement zwei, le cœur n’a plus de place pour ces plaisirs. la blessure dans le regard d’or.

je ne te demande rien meryem. je ne veux rien d’autres. seulement m’assurer que toi comme les autres nouveaux-nés arrivez à survivre à votre nouvelle nature. je ne suis pas sénéchal, mais ça ne veut pas dire que je ne peux en faire mon devoir.

sa voix pour se durcir. qu’elle ne parvient à retirer de ses notes une douceur.

tu es cruelle meryem.

Sam 16 Mar 2024 - 12:28, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

Il y a de la panique, dans les yeux de la femme.

Est-ce qu'il s'éloignait vraiment ? Est-ce qu'il la rejetait réellement ?
Ce n'était pas un jeu pour lui, ce n'était pas le chat et la souris, comme certains hommes le faisaient parfois pour se faire désirer. Le tango envoûtant du je t'aime, moi non plus.

Zwei faisait donc tout ceci par bienveillance ? Par gentillesse ? Il endurait tout ce qu'elle lui infligeait parce qu'il était inquiet ?

Non, elle refusait.
Elle ne ~~connaissait~~ voulait pas de sa gentillesse.
Les hommes n'étaient gentils que lorsqu'ils étaient faibles, pas assez confiant pour aller chercher le danger et l'excitation. Ils n'étaient gentils qu'avec les femmes qu'ils ne désiraient pas.
Meryem se sentait dénuée de tout ce qui faisait d'elle une femme.
Parce qu'il était gentil.

Et elle se mit à rire, à rire.
D'abord un rire incrédule, puis un rire d'amusement.

Elle en était donc arrivée à ce point de sa non-vie ?

Est-ce qu'elle était à ce point repoussante pour un homme qui était bienveillant ?
Serait-ce son destin, de ne chasser que les hommes qui voulaient booster leur égo sans jamais la marier ?
Pourquoi les hommes qui pourraient prendre soin d'elle, l'aimer, l'embrasser, la vénérer, pourquoi ceux-là ne voulaient jamais d'elle ?
Est-ce que tout ce qu'elle méritait, c'était d'être une poupée gonflable ?
Un réceptacle pour le plaisir égoïste des hommes ?

« C'est toi qui est cruel. »

Le rire s'éteint. Les larmes de sang perlent au coin de ses yeux. Des larmes de rage.
Personne ne rejetait Meryem.
C'est Meryem qui rejetait Zwei.

« Tu m'as fais croire que tu voulais de moi. Tu m'as dis toutes ces belles paroles, tu m'as remis sur pied, tu t'obstines à venir même lorsque je suis horrible avec toi. Et maintenant.. Tu me rejettes. Tout ce que je voulais, c'était me sentir aimée. Me sentir belle. Me sentir femme. »

Ses mains le lâchent, ses jambes aussi.
La seule chose à laquelle elle s'agrippe, c'est son regard.
Regarde où la gentillesse t'a menée.

« Et toi, Zwei Ackerman. Tu m'as détruite ce soir. »

Souviens-toi de moi
Même quand tu partiras pour toujours..

Sam 16 Mar 2024 - 22:47, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

c’est un vide façon déchirure. quand tu le lâches. son corps qui s’en soulage pourtant, il y a une violence qu’il ne mérite pas dans ton geste. qu’il ne saisit pas entièrement malgré la culpabilité et tes mots pour le faire saigner. tu es injuste, des paroles qu’il n’a pas dites il fera comme si il prend dans son cœur les accusations et pour un temps se faire sorcière. t’avoir enchanté c’est vrai qu’ils sont bons pour cela, les vampires. séduire. et c’est si naturel, dis meryem. c’est pour cela qu’il ne l’a pas réalisé.

langue de vipère aux délices sempiternels, zwei ; c’est comme ça qu’il faut s’imaginer. c’est mieux si tu le rejettes lui, que ta nouvelle vie. pourtant, désolation d’or.

pardonne-moi meryem. si mes mots ont pu te faire croire autre chose. ce ne sont pas des belles paroles pourtant. je t’aime bien meryem. seulement autrement. on peut aimer autrement, ne le vois-tu pas ?

c’est doux. presque intime.

ce ne sont pas des mots de réconfort ; tu es femme à mes yeux. mais est-ce un affront que de ne pas désirer. d’avoir le cœur ailleurs ?

sur une plage où le navire a accosté. des siècles auparavant où les alkékenges ont encore un goût sucré. moins amer.

pardonne-moi meryem. mais je ne ferai pas semblant pour te faire plaisir. laisse-moi t’aider, tu me diras que tu n’en as pas besoin. je sais que oui. il te faudra rejoindre la cour bientôt. si tu veux une protection contre ceux qui nous pourchassent et crois-moi, meryem ; eux n’ont pas d’amour. aucune forme.

pas pour nous.
s’approcher, zwei ; saisir les draps pour vouloir en couvrir tes épaules. les nuits sont fraîches, et si tu attrapais froid durant ton adaptation ? parfois les esprits se fragilisent et le corps devient malade d’un rien. ne veut pas te voir mourir. encore.

Sam 16 Mar 2024 - 22:52, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

« Le coeur ailleurs ? »

Ah.
Cela faisait sens maintenant.
Il ne la rejetait pas parce qu’il ne l’aimait pas.
C’est parce qu’il pensait à quelqu’un d’autre.
Meryem se redresse lentement, posant la main sur la joue de Zwei, le regard plongé dans ses yeux dorés.

Qui donc avait su capturer le coeur de cet homme ?
Qui avait su rendre cet homme fidèle à la mémoire de quelqu’un d’autre ?
Est-ce que cette personne existait encore ?

« Comment était-elle, cette personne ? Blonde ? Les yeux bleus ? »

Lentement, Meryem se transforme. Ses cheveux s’éclaircissent, d’un blond platine. Ses yeux prennent la couleur d’un ciel d’hiver. Ses traits se font moins durs, plus doux. Un contraste d’autant plus flagrant avec la trace des larmes de sang qui ont cessé de couler.

« Dis-moi. Je peux prendre son apparence. A qui tu penses, Zwei ? Qu’est-ce qui te retient réellement de me désirer ? »

L’ego pouvait être mis de côté. Elle n’était déjà plus qui elle était avant.
Si elle pouvait trouver un moyen de sentir sa chaleur, s’ils pouvaient trouver du confort auprès de l’un l’autre, elle le ferait.

Dim 17 Mar 2024 - 7:04, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

bl- oui. non, ses yeux mordorés

les siens pour s’horrifier. devant la nosferatu. calligraphie de sang en lignes de vie sous son regard – cauchemar – qu’elle n’a pas ses traits, à lui. pourtant la pâleur des mèches et ces iris qu’elle tente de reproduire tout cela pour ramener à la mémoire

son visage d’ange. des pommettes saillantes – tu ne les as pas – que ses souvenirs superposent. tes mots bourdonnent à travers l’horreur et tu te transformes transformes transformes les mots bloquent

se relever. yeux d’or médusés. blessés.

arrête tout de suite ! il est mort ça ne changera rien ! tu frôles l’irrespect, laisse-le tranquille, il est mort !

laisse-moi tranquille.
mais il ne te laisse pas

tranquille.

Dim 17 Mar 2024 - 20:18, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

I'm sick yeah i'm sick _{And I'm getting high of it}

Meryem ne peut pas lire dans ses pensées, elle ne peut que deviner à quoi il pense.
A qui il pense.
Du peu d'indication qu'elle a, elle change. Les yeux mordorés, qu'il disait.
Et c'était un homme.
Ah.

Meryem reprend son apparence, non pas parce qu'elle prend Zwei en pitié.
Mais parce qu'elle n'allait pas s'abaisser à prendre l'apparence d'un homme pour avoir l'amour d'un autre.
Elle le regarde durement.

« Arrête. De t'accrocher aux morts. »

Elle tire les draps pour les hisser par-dessus sa tête.
Elle avait vu assez.
Elle en avait entendu assez.

« Je fais peut-être pitié, mais je m'accroche à ce qui existe au moins. »

Zwei ferait mieux de s'occuper de lui avant de s'occuper des autres.
Il n'était pas ce qu'elle pensait qu'il serait.
Il n'était pas celui qu'elle voulait qu'il soit.

« Pars. Je n'ai plus faim. »

Et elle ne le voulait plus.
Il n'y avait pas de compétition avec les morts.

Lun 18 Mar 2024 - 5:59, Re: ((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

des yeux d’or pour te condamner. des mers intérieures pour gronder. tu ne le comprends peut-être pas maintenant. avec ce corps à nouveau vivant. qui s’obstine, s’échine à se couvrir d’artifices et on ne te le reproche pas. on fait pareil, zwei. offrir des couleurs à ses joues pour aimer le soleil. et pourtant,

savoir.
alors les mots pour être sévères. tristes.

c’est tout ce qu’on peut faire désormais. s’accrocher aux morts. c’est ce que nous sommes meryem.

réajuster sa chemise. laisse les chairs guérir, des lignes rouges fines dans le cou. c’est mieux de te voir le rejeter. que souffrante comme à son arrivée. alors partir oui

et libre zwei, mais pourtant tu lui as rappelé
et le cœur pour chuter, se coincer entre les tripes
et la mélancolie au bord des lèvres

tu lui as rappelé
combien il lui manque.

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((fb 1970)) Breakfast ♛ Zwei

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