non.

silence aseptisé. ta voix grésille comme un néon. celui qui éclaire la pièce. la fraîcheur des gestes médicaux répétés. sur une chaise repose les sangles de ses munitions. les avoir retirées pour déboutonner sa chemise.

amadis contre les portes de l’église. il crie à colombe de sortir. il nous voit arriver, on a été dépêchés après. il demande à ce qu’on l’éloigne de l’église. ses yeux pleurent du sang.

couler les siens vers toi. fourrer les iris dans ton regard. elle paraît froide, la franchise. quand on se souvient mot pour mot

n’écoutez pas les voix. c’est ce qu’il nous a dit.

et on se doute que faire son examen n’est pas la raison pour laquelle tu l’auscultes. quand un collègue s’est insurgé face à son dossier. comment ça, une semaine de retard dans le suivi d’une attaque de funerus ? l’évidence dans ses yeux, fu shen.

s’il y avait un truc dans cette église, ils sont les seuls à l’avoir observée. ou entendue. whatever. penses-tu que c’est en lien avec les rêves ?

épée ignore les troubles de ses porteurs. tel qu’exigé. pourtant colombe comme amadis restent des camarades. est-ce de l'inquiétude, fu shen ?  

hocher la tête. affirmatif.

personnellement.

fu shen ; peut-être faut-il croire en mense pour les entendre. et son nom de famille façon dissonance. un grelot d’ailleurs. là où les effluves ne contenaient aucune trace de sang. des biscuits chinois pour le cliché, un opéra du roi-singe à la radio.

toujours. tu ne peux répondre, mais les rêves se propagent. et tiennent dans l’ombre. amadis a parlé de voix. je t’ai dit la dernière fois que je ne pense pas que ce soit jiangshi. ou pas entièrement. oui, oui tu t’en souviens. whatever. mais ce qu'il s'est passé dans l'église, c'possible ce soit en lien.

rouler des yeux au traitement, soudain. ses chairs guéries, elles ne gardent que de fines cicatrices. bientôt elles auront disparu. ce n’était qu’un funerus. qu’une mort parmi tant d’autres.

on a perdu quatre arcanes majeurs. la prochaine fois, autant envoyer des épées seulement. si c’est pour retrouver le bateleur presque mort en-dedans.

valet et chevalier. les épées sont renouvelables. non ? qu’il faut conserver ce qui permet cette péremption. aucun jiangshi ne possède une telle horreur dans ces pouvoirs.  

l’église était i n t a c t e.  quand les portes se sont ouvertes. plancher vieilli, on pouvait y voir l’absence d’entretien. les taches sombres ? trop sombres précisément, pour être du sang. il aurait fallu qu’il ait séché en si peu de temps.

l’endroit ne l’a pas calculé. ni lui ni les autres épées. des limbes qui n’appartiennent qu’à amadis et colombe. ce sont les conséquences qu’on a récupérées. d’une ville spéciale et hadrian si seulement on pouvait déroger à sa parole. fu shen ; les principes immuables. avoir promis de ne rien dire. de cette ville spéciale. trouver moyen pourtant,

car ta pensée chirurgicale arriverait à éluder les phosphènes pour mieux voir les montagnes. donner sens aux lacunes. à ce sentiment en travers des côtes, fu shen ; la chose est évidente. invisible. pourtant

évidente.

comme le rôle d’amadis. mais les yeux pour cacher un grondement, que soudain
tes mots
presque égaux en franchise. un temps, fu shen ; chercher le fond de tes iris. pour y déposer à son tour une forme de vérité.

je suis une mauvaise épée. andrea. je n’obéis pas toujours à la hiérarchie. tu m’aurais demandé le contraire, de ne pas m’en mêler ; je ne t’aurais pas écouté.

c’est doux dans la voix. l’assurance. et on assumera l’insubordination qu’une hâte peut y voir. ajouter, comme une

évidence.

toi autant que lui. je veillerai.

plus que la pureté ou l’allégeance envers mens ; le serment pour cette promesse. tu n’es pas juste papesse, avec ton cœur battant autant que celui d’amadis. c’est le propre de l’humanité. en dehors des titres. il n’est pas sauveur, mais on peut s’inventer veilleur.

à quoi peut bien penser le dix.  

maintenant plus que jamais.

sourire s’étire. malice. c’est précisément parce que c’est toi, qu’on le dit.

je ne crains pas les conséquences. je sais ce que je cherche. je sais ce que je veux.

les mots prononcés n’ont qu’une trajectoire. et avoir confiance. la certitude que la suite des choses se fait au mieux. toi comme les autres. c’est peut-être ce que mens arrive à voir. qu’à chaque seconde prendre la meilleur décision elle ne l’est peut-être pas, la vérité ; meilleure. que sur le coup c’était ce qu’il y avait de plus pur. singulièrement vrai. et alors quand bien même rien ne concorde autour d’une réunion, fu shen ; les êtres humains sont tous pareils.

fascinant. le réconfort.

on verra.

conserver le conseil malgré tout. pour l’heure, veiller amadis. colombe aussi. ignorer pourquoi, dans le cœur. l’évidence est suffisante pour ne pas se questionner. sur l’urgence de le faire. d’où vient-elle si la mort n’arrive même pas à faire soulever la peur ; d’où vient-elle cette envie de

y’a toujours un truc à observer.

reboutonner sa chemise. des cicatrices pour se voiler à nouveau.

même en l’absence de données. de certitudes. dis-moi, l’état d’amadis est stable : oui ? non ? colombe. oui ? non ?

se relever et récupérer la ceinture de ses munitions.

sourire s’étire. observer. oui. et le corps et l’esprit ne concordent pas toujours. parfois stabiliser l’âme, c’est pour mieux faire de ses chairs l’épée et si elles saignent - si elles saignent - et le cœur meurt qu’importe parfois la sécurité n’est pas mer de tranquillité.

on leur demandera. on verra. terminer de sangler ses munitions. s’appuyer contre le lit, mains dans les poches de son pantalon. nonchalance, fu shen ; que ses yeux de nuit conservent cette franchise horizontale. penser ses mots. penser leur absence. qu’il n’est jamais plus sérieux moins sérieux qu’à chaque seconde où son existence se dit.

comme une évidence.

je n’ai pas besoin d’une précision exacte pour savoir. la direction et le but. l’objet existe. par ce qu’il ne dévoile pas à travers tout ce qui est visible.

fonctionner en négatif. pressentir que ce doit paraître stupide. la vérité ; comment décrire l’intuition. la somme non pas de données pures et brutes. seulement. mais de données fluctuantes. aussi. à l’image d’une humanité prévisiblement surprenante. collecter ses fictions comme ses réalités. et l’histoire les récits de son histoire et les valeurs culturelles si on pense même l’insensé c’est qu’une part en soi est réel et prendre le pari d’y croire archiver au plus profond de la plus secrète des mémoires sa valeur singulière à chaque seconde trier trier trier

une sculpture en négatif.
et ah. aciano. il faudra te parler bientôt. avoir besoin de ton aide. c'est que les mots ne disent jamais vraiment.

demain. plus tard. on retournera à l’église. pour voir.
découvre

une hypothèse même hypothèse reste une certitude. la certitude d’une exclusion. ou d’une inclusion. grossièrement. si je pense ; ce que je cherche n’est pas vesperis, je lis les événements selon cette grille. à confirmer ou infirmer. dans les deux cas, le résultat m’offrira une valeur. l'inconnu reste un objet établi.

hausser les épaules.

c’pas scientifique but whatever. quant à ce que je veux

pourquoi ça t’intéresserait.

c’est une mauvaise épée. il n’y aura que ça de vérité. de réponse correcte. toute méthodologie mènera à cette conclusion. elle est là ; la différence entre la quête d’amadis, cette forme de pureté dans ta pensée chirurgicale. il n’y aucune méchanceté ni condescendance. quelque chose de tendre dans ta distance. une forme de cécité dans un trop-plein de clarté. tu as un cœur sacrificiel. en quelque sorte. que vois-tu de toi à travers les autres. arrives-tu seulement à t’y voir. peut-être. sans doute, car il faut bien y parvenir pour avoir une parole. une absence aussi. elle est là ; la différence entre amadis, toi colombe et lui. ce n’est pas pour accomplir un sens. protéger, exécuter ; au nom de mens. encore moins interférer avec l’histoire. sa place reste dans l’ombre, et ça lui convient. il y tient. retourner à l’église. la curiosité de l’ennui. tuer le temps à travers les territoires du vide. il y a ; entre tous ces ordres tous ces mots tous ces gestes

des espaces séculaires ; qui s’étirent en dehors des secondes. du visible. des espaces comme des brèches où avoir la liberté de faire ce qu’il lui plaît. précisément parce que le temps se meurt. c’est une mauvaise épée. elle s’ennuie trop vite. se moque bien des erreurs et des réussites. des aveugles et des sourds. des vivants et des morts. le ciel restera toujours ciel et la terre engloutira. à travers des vérités mystiques comme des vérités de pure logique. c’est ce qui gronde dans les yeux. fait se mouvoir cette violence latente. coulante. des mers tranquilles où les eaux se confondent avec la nuit. c’est ce qui gronde et le cœur, fu shen ; il faut se souvenir qu’il bat toujours. éviter

l’annihilation.

du reste. ce n’est que broderie. tout ce qui sert à tuer le temps. tout ce qui sert à
pourtant, pour vous ce monde fait sens

te guide-t-elle. me répond pas oui ou non. développe.

ne réalise pas, alors que la voix tranche, fu shen ; ses yeux t’avalent le corps tranquille dans l’espace mains dans les poches ses yeux pour te regarder ne le réalise pas dix d’épée avoir la prédation semblable à ces nuits où il traque les

jiangshi. vesperis.

et si tu te défiles derrière la confidentialité
quelque chose au-dedans des iris pour scintiller

que mens te guide
cette force un jour ; si les polices n’étaient pas arrivées, le jiangshi serait mort sans doute que de sa bouche plus rien ne pouvait sortir. tu mens, cette voix ; ce n’était pas elle. et si c’était elle, alors

cligner. tu n’es pas vesperis.
il faut se souvenir que le cœur bat encore.

il ne suffit pas de voir. l’entendre dans le choix de tes mots. comme tes gestes choisissent leur espace. comprendre l’invisible par ses yeux. entendre le visible par ses oreilles. ton négatif, sur la pellicule de ta voix. elle vient peut-être pour cela

donner un sens aux solitudes. rappeler l’espoir. clarifier les orages. alors elle n’est pas pour lui, mens. on ne l’a jamais été ; abandonné. seul. rien ne l’a quitté. qu’il ne possède rien. on l’a toujours aimé

cette terre. où l’absence n’est pas signe de vide. qu’à chaque seconde où on respire, quand les yeux clignent bat le cœur à travers toutes les existences singulièrement semblables que résonnent des pas cadencés sur le même rythme de vies frénétiques tous les jours et toutes les nuits qui s’éveillent et se meurent c’est le propre de l’humanité et il en fait partie. avec toi. on l’a toujours gardé l’espoir. où l’absence est signe de présence. alors elle n’est pas pour lui, mens

car le cœur et l’âme sont déjà habités. il avait dans sa voix des souvenirs d’enfance qui ne lui appartiennent pas. des années où le soleil se parait de rouge c’est pour souhaiter la nouvelle année. des gâteaux de riz c’est la recette de grand-mère qu’elle n’est plus et n’en pleure pas la vérité elle réside toujours

tant que tu sais te souvenir. que tu veuilles te souvenir. de cette radio américaine qui crachotait des opéras où le roi-singe s’anime. il était là, avec sa voix cassante c’est qu’à la fin il se faisait vieux. peut-être serait-il mort tout doucement, assis derrière la caisse. si le jiangshi n’était pas intervenu. il avait dans ses yeux tous les ponts d’or qui se mirent sur les eaux du sud. son père.

il avait son trop-plein d’espoir, tu verras petit fu les gens ici sont biens. c’est difficile. mais tu verras. on tente toujours de faire les choses biens. et c’est vrai. si vrai. peut-être pas lui, fu shen – ignorant. mais c’est la vérité vraie.

alors elle n’est pas pour lui, mens. c’est pour son père, avoir prêté serment. c’est pour ses envies trop grandes de rêver d’avenir meilleur. pas pour lui. pas vraiment. pour un monde où les noms comme les anonymes se disent. assumer les conséquences. peut-être as-tu compris. peut-être penseras-tu qu’il est hérétique. tant pis.

embrasser la trajectoire. sur sa nuque, dix d’épée ; la sentence a toujours résidé. à savoir qui de mens ou de la mort simple l’achèvera. mais ça ne changera rien, fu shen ; cette violence divine, paraître vide. n’avoir rien. que pourtant on ne connaît ni le désespoir ni la peine. c’est pour le seul héritage laissé par son père.

tu verras.
et je verrai pour toi.

faudrait que tu dédaignes la dignité humaine. pour être une personne hautaine.

juger. critiquer. douter. ça n’est rien de plus qu’une lecture singulière du monde. tout le monde a ça. traqueur s’estompe ; l’épée pour revenir. il n’y a ni prétention ni soupçon dans ses yeux en trou noir. un respect en quiétude. aciano aussi, mens l’a ramené en ce monde. tant mieux, alors ; qu'elle a permis de se faire rencontrer vos trajectoires. et il y a tout, quand sa voix franche s’élève il y a tout

je vois.

l’ennui et l’amour. la franchise et l’évidence. la reconnaissance et l’arrogance. une piété grave et l’étrangeté des agnostiques. un bonheur peut-être. de pouvoir voir cette version de toi guidée par mens. l’empathie. l’espoir.

c’est la raison pour laquelle
les croyances élèvent des cathédrales depuis des siècles. qu’on peut avoir le cœur et l’âme habités, savoir reconnaître l’immanence de la foi.

elle le montre bien. tu y arrives.

aider. mais qui est-il pour le dire.
tu chies tes coups aussi parfois.  

non. sur ce point tu as tort. je te laisse comprendre par toi-même.

un jour. une nuit. peut-être jamais. que ça ne t’est pas utile. et c’est parfait. ça te concerne et fu shen ; demain les choses seront différentes. comme hier avait sa vision où perlait à sa fenêtre la neige. un temps de chaleur qui annonce le printemps. les glaçons pour fondre. hier avoir vu la vieille ; son petit kiosque la porte-garage avait dix centimètres en moins dans son ouverture que les journaux toujours impeccablement placés que les fruits toujours impeccablement montrés au comptoir toujours les suçons, mais la porte-garage avait dix centimètres en moins et dans ses yeux quand elle l’a reconnu c’est le temps qui cette fois lui a souri alors

fu shen, l’avoir vu. avoir souri en retour. et demain on verra l’inquiétude qui remonte à des années d’attente d’attente d’attente quand pourra-t-on vraiment prendre des vacances, mais ce n’est pas grave tout le monde est comme ça et on continue c’est de bonne guerre le monde tourne et tourne mais attendre attendre assis sur ce banc à la gare qu’il lui foncera toujours dedans ; cet homme, fu shen.

à la différence d’hier. aujourd’hui et demain ; ce bout de toi désormais aura une autre couleur. une autre saveur. entre ces lettres qui forment ce mot, un espace à ton nom se clarifie ; à travers l’existence. tu es pourtant toujours la même âme. renforce la certitude. qu’elle n’est pas la sienne ; qu’elle se dit quand même. alors saisir,

l’importance de ce croire.

je pense qu’elle me montre comme tout ce que je rencontre. je pense que je l’entends comme tout ce qui se dit. même muet. aveugle.

malice. peut-être. fait exprès, fu shen. c’est le choix qu’il a fait. elle est tout. elle est rien. et c’est peut-être pourquoi ; malgré sa défiance

elle l’a choisi lui aussi. mais ça ne le concerne pas. fu shen. son nom au creux des mains de son père. s’il s’assied sur les marches de ton balcon, c’est parce qu’il peut s’y tenir comme il se tiendrait n’importe où dans le monde. une instance de lui à cette seconde près de toi. être là. c’est tout. mais il faut le croire imbécile ; c’est une épée.

de mens, c’est tout ce qui le concerne. trancher.
être bête. se taire. prétendre obéir. trancher.

le dix d’épée n’est pas fait pour comprendre. après tout. on le prétendra.
c'est ton rôle, dans cette guerre sainte ; la certitude.

elle ou toi. ou whoever it is, si y'avait rien, vraiment ; on cesserait de définir. c'est tout.

pourtant, fu shen ; rien en ce monde n'est précieux à ses yeux.
c'est peut-être parce que tout l'est.  

pour qui dis-tu l’évidence ?

arquer un sourcil. elle est douce, la malice. et parfois – souvent – les choses la vérité le sont. incroyablement simples. c’est que tout ce qui est désormais possible l’a déjà été. son contraire.

c’est pas le propre de la croyance ? la trouver. se faire trouver par elle.

fait exprès un peu plus, fu shen. tu as raison. mais c’est que tu n’écoutes pas davantage. aujourd’hui encore, avoir fait le choix ; tu ne sauras pas. il a ses raisons. comme tu as les tiennes. quand il cache au plus loin de son intime les vérités qui ornent son nom. un secret qui concerne le monde et lui. la disponibilité des choses au-delà des certitudes. il a ses raisons.

faire de demain un monde meilleur. qu’il ne le changerait pour rien dans l’univers, ce monde. il est déjà parfait. tu n’as pas besoin de savoir. aujourd’hui, si les affronts en valent la peine. s’il t’écoute et fait le choix de trier. comme toi. tu n’as pas besoin de ça pour parfaire ta tâche.

plus tard peut-être. cette disponibilité sur un même territoire. qui portera ton nom. le sien. celui des autres. on verra.

pourquoi poser à moi des questions auxquelles t’as déjà les réponses ?

jauger son degré d’affront. peut-être. son degré d’ignorance.

je suis pas assez absolu pour prétendre on. je dis qu’elle me montre à travers cassandre qui arrive à continuer. à travers ellair qui s’est trouvé sens grâce à elle. à travers aciano qui peut définir une forme de paix. c’est suffisant.

qu’il n’a pas besoin d’y croire personnellement. c’est inutile. le but restera toujours le même ; donner un avenir au monde. peu importe la verticalité de ta vérité. elle aussi lui montre mens. et dire ce qu'on veut entendre, ce qu'on souhaite entendre de sa bouche, parfois. ces épées pour se scandaliser. ces arcanes aussi. ne changerait que l’idée globale que l’ordre se fait de lui, fu shen ; une satisfaction étrangère d’une brebis égarée.

qu’il ne l’a jamais été.  

pour la suite des choses.

c’est évident. de vouloir vivre. et mourir. aux couverts des jours et des crépuscules. avec une parcelle d’étoiles en couverture un peu de réverbères le long des rives rappeler dans le sable d’est en ouest la présence des vivants délavés par des pluies saisonnières des soleils tous les jours mourants c’est pour donner vie la nuit à la lune. c’est évident. que demain se fait aujourd’hui ; à travers la radio. il faut tourner un quart vers la gauche. jamais plus jamais moins. pour entendre à la perfection quelques airs de jazz quelques airs baroques. c’est évident, que le beurre fond sur une rôtie trop chaude. que les divans et les sièges se creusent avec le temps. qu’il fait froid l’hiver si on ouvre la fenêtre sans moustiquaire. que les galets se ramassent pour les mettre sur le bord des vitres. que le papier journal salit les doigts. que la troisième marche menant au sous-sol où ils vivaient sans argent grinçait terrible, mais à faire rire quand on voulait le surprendre par derrière les samedis où ses mains ridées d’histoires arrosaient les plantes. c’est évident. même quand on s’égare qu’on cherche les territoires définis où on se trouve. les terres étrangères où l’on sera. du reste ;

douter et avoir tort malgré tout c’est qu’il faut
avancer. changer les choses il faut prendre son cœur son âme tout mettre en avant. bouger. et arrache-lui un bras, retire-lui ses sens. tronque son âme. qu’importe.

qu’importe.

on n’éteint pas une étoile en fusion. elle se meurt d’elle-même.

définis croire alors.

car on est égoïste. pécheur égoïste. on ne sera jamais personne d’autre que soi. et nous ne sommes ni

quelle croyance tu penses que j’ai ? de la résilience, j’en ai rien à faire. l’humanité et ses traits ; les doutes. la foi. résister ou abandonner. craindre. être seul. être libre. avoir raison ou avoir tort. j’en ai rien à faire. ça ne veut pas dire que je la défendrai pas, l’humanité. même sans serment. je le ferai. parce que j’en fais partie. comme toi.

nous ne sommes rien de cette force. de ces espoirs. cette résilience dont tu parles. ce fervent de mens. si tu veux qu’il soit insulte il le sera. parce que ce sont tes yeux ; égoïste fu shen, ça

ne le regarde pas. qu’importe, car il se sait. quand personne ne le regarde, quand mens se fait silence et que son père le guide de cet amour tout court que sa lance achève des souffrances quand personne n’attend de lui d’obéir que tous attendent de lui d'obéir que tout ce qui le suit est la finalité toujours plus près toujours plus vraie ; il se sait. ce n’est pas la meilleure chose au monde. et c’est parfait ainsi. c’est tout ce qui compte. trancher la route arpenteur de territoire.

ça changera rien à ma résolution.

la croyance.

peu importe c’quoi. même si votre foi s’effondre ; si les jiangshi changent pour des loups-garous whatever, j’en ai rien à faire. je défendrai ce monde.

avec ou sans mens. coupe-lui les jambes. ouvre lui les tripes. qu’importe. qu’importe. trouver moyen de continuer. c’est ça l’évidence d’exister ; n’a pas le choix que de poursuivre. alors se rendre jusqu’à la fin. l’amener s’il faut. que puisse naître une nouvelle aube.

parce qu'il y a trop de gens sur terre pour rêver. ça étouffe les désespoirs.