un peu comme un jouet qui couine, si vous le lancez, il va rebondir partout ◊ (expert dans l’art de minimiser les dégâts) ◊ chaotic gremlin ◊ dramatique. est-ce qu’on a mentionné dramatique ? ◊ theater menace ◊ “chute” souvent “malencontreusement” sur vos genoux – with a wink ◊ in doubt : flirt ◊ best or worse vanitas you have ever seen ◊ (sometimes both) ◊ pleure des larmes de sang sur commande ◊ too old for this shit.

◊ se nourrit exclusivement de poches de sang qu’il verse dans des mugs starbucks, pailles torsadées à paillettes incluses ◊ (qu’il n’hésite pas à slurp en vous regardant droit dans les yeux, un sourcil relevé) ◊ eternal twink ◊ espace personnel quel espace personnel ? ◊ c l o w n ◊ terriblement tactile ◊ random mess ◊ infailliblement armé d’un sourire ◊ playful trickster ; silly little jester ◊ il y a toujours quelque chose en mouvement, chez eve.

◊ aime, à l’image d’un chat, frotter ses joues contre les vanitas qui peuvent réchauffer leurs peaux ◊ oui, son makeup est waterproof ◊ maîtrise toutes sortes de révérences ; celle qu’il emploie actuellement est quelque peu datée, mais cela fait délicieusement glousser les nobles dames ◊ a déjà affectueusement bump son nez avec de jeunes nosferatus et funerus – à la grande horreur générale ◊ se sent désagréablement nu sans maquillage ◊ (et être nu ne l’a jamais dérangé) ◊ s’est, une nuit, livré à un concours de hiss avec un immanis et l’ont raconte qu’ils y seraient encore si un patricius ne les avait pas arrêtés. ◊ les ministres des clans ? would. yes, all of them.

◊ ne sort pas de sa chambre tant que ((il)) son apparence n’est pas parfaite ◊ fredonne des chansons aux mots oubliés lorsqu’il s’active ◊ mordille son anneau lorsque particulièrement nerveux ◊ n’hésite pas à dégainer un paquet de popcorns lorsque cela devient croustillant ◊ (et à défaut de pouvoir les manger, les fait bounce sur son nez) ◊ peut être très éloquent, très élégant, sortir un juron que vous n’aviez pas entendu depuis quelques siècles, et dire fuck dans une seule et même phrase ◊ (ou tout l’inverse, vraiment.)

◊ aurait voulu avoir un véritable serpent, mais hélas, les animaux ne sont pas friands de, vous savez, tout le côté peau aussi glacée qu’un macchabée et le – pointe vaguement toute sa personne – vesperis deal ◊ il a, bien sûr, été barde. même s’il n’a pas joué depuis un petit moment. son luth – le seul instrument qu’il aura vraiment conservé, mis à part une trompette dans ses vêtements pour les moments dramatiques – est toujours quelque part dans sa chambre ; brisé en deux ◊ (chanter ou jouer semble particulièrement difficile, ces derniers temps.)

◊ ne sait absolument pas gérer les homines ◊ « how do you do, fellow humans » ◊ (louée soit dame materia, on le prend généralement juste pour un weirdo) ◊ le genre à offrir des bonbons à un enfant dans la rue et n’y voir aucun problème ◊ vit (ha!) depuis si longtemps parmi les vesperis qu’il ne sait plus tout à fait ce qu’on entend par « être humain » ◊ cuisine. aussi absurde que cela puisse paraître. aucune possibilité de réellement goûter. aucune possibilité de réellement apprécier. mais. eve aime juste tout le – processus. observer – le regard pourtant ailleurs – les plats une fois terminés. se perdre dans leurs parfums.

◊ rapport au temps complexe – l’impression, parfois, de cligner des yeux et que pouf, un siècle est passé ◊ un rapport tout aussi complexe avec la technologie – particulièrement calé dans tout ce qui touche ses domaines de prédilection. ou qui peut y contribuer de quelque façon. mais le reste ? le reste est, disons, poliment : aléatoire ◊ de nombreuses compétences éclectiques recherchées acquises au cours de sa longue existence – mais surtout concentrées sur l’art du spectacle.

◊ sa chambre n’est pas tant une chambre qu’un atelier. un laboratoire. lieu de naissance de toutes ses créations et de ses recherches ; et un véritable champ de mines. un chaos organisé, oui, mais tout de même un danger certain pour votre intégrité. il y a peu de chance pour que vous la visitiez, cependant. ◊ (on ne voudra pas briser l’illusion) ◊ tout de même un grand rideau que l’on peut tirer sur toute sa longueur – pour les rares visiteurs. et parfois un ou deux fauteuils libres. ou un lit. pour les intéressés. ◊ (mais, vraiment, on préférera le vôtre.)

◊ toujours particulièrement enthousiaste à l’égard des plus jeunes, avide d’entendre et partager leurs expériences, connaissances, leur vision du monde ◊ eve aime les nouveaux-nés – vraiment, vraiment, vraiment ◊ (vraiment) ◊ de façon surprenante, la réciproque semble plus fréquente que le contraire ◊ et il n’est pas rare de le voir vaquer à ses occupations avec l’un d’eux sur ses talons – à l’image d’une maman canard et de son caneton, ce qui ne manque jamais d’amuser les vesperis plus âgés ◊ (peut-être car eve ne juge pas, ne rejette pas, toujours aimant et patient, mais aussi assez ferme pour qu’on ne s’égare pas trop)(ou alors c’est juste l’instinct de la nouvelle créature ; car l’instinct se fie des apparences – l’instinct sait.)

◊ eve amuse, émerveille, charme, occupe et préoccupe, irrite. tel un feu d’artifice qu’on ne se permet plus d’approcher ; eve demande toute votre attention, parfois juste pour un instant. mais cela lui suffit amplement.

◊ eve – d i s t r a i t .

((et pour ça, tout est))
((tout est –))
((...))
((tout est okay.))

◊ sa performance commence dès ses appartements quittés, dès l’instant où il gagne la Cour, dès le moment où il accroche le moindre regard ◊ (son existence tout entière est un numéro – et il vous est entièrement dédié) ◊ semble toujours avoir un nouveau tour dans son chapeau ◊ (lies) ◊ papillon des Cours ; Arkham est loin d’être la première ◊ (mais elle sera peut-être la dernière) ◊ parfois on le regarde et on se demande à voix basse pourquoi il est encore là ◊ (eve se le demande également.)

◊ on oublie facilement son âge, et lorsqu’on se souvient – ce n’est jamais vraiment joli ◊ génération six. vanitas. on fronce le nez et laisse entrevoir les crocs. on murmure avec amertume et dédain ; que s’il a survécu aussi longtemps, c’est parce qu’il était dans les jupons de vesperis plus puissants que lui. qu’il n’est qu’un joli papillon s’envolant au moindre signe de danger. un lâche. sans honneur ou dévotion. une créature vulgaire. insignifiante. faible. si, si faible. ◊ et eve ? eve leur sourit. leur adresse parfois un petit clin d’œil. et continue simplement son chemin. ◊ ((parce qu’ils ont raison.))

◊ acteur de l’ombre, uniquement sous les projecteurs le temps d’un numéro ; eve fuit le gain de pouvoir avec autant d’énergie et de passion que certains dépensent à le chasser ◊ n’a pas besoin de respirer, mais prends régulièrement de grandes inspirations pour se recentrer ◊ montre les dents lorsqu’il se sent au pied du mur ◊ (eve sourit beaucoup) ◊ hyperfocus facilement ◊ a parfois des discussions entières avec des objets inanimés ◊ (oui, il parle aussi aux canards en plastique) ◊ n’est pas aussi fervent que ceux dévoués à la Main Aimante mais n’a aucun doute sur l’existence de cette dernière ◊ demande parfois à Dame Materia lorsque les premiers rayons de l’aube caressent l’horizon ; pourquoi il est encore là, alors que tant d’autres ne le sont plus.

◊ l’un des vesperis les plus calmes en apparence – mais ce n’est là qu’une illusion de plus. la Bête est là. elle est toujours là. eve est juste trop âgé, trop pratiqué dans son art, pour qu’on puisse la voir. mais elle est toujours là, juste sous la surface, lovée contre sa raison avec toute l’affection d’un prédateur pour une proie qu’elle n’aura pas encore dévorée. une main toujours avec elle, caressante, apaisante. ◊ (l’autre, le plus loin possible, crispée, tremblante) ◊ la Bête est peut-être, au fond, la seule véritable compagne de son éternité.

◊ il est en réalité bien difficile de savoir ce qu’eve pense réellement – de passer au-delà des savants artifices, des mots colorés, et du spectacle qui ne s’arrête jamais vraiment ◊ le Masque est si bien réalisé, si bien porté ; affiné et raffiné par presque trois millénaires – que l’on s’y perd.

◊ et en vérité ?
eve aussi, s’y perd.

◊ Arkham sonnait comme une dernière chance ◊ (une dernière chance qui se passe mal) ◊ éternel (ha!) élément neutre ◊ eve observe en silence et chaque – réel – commentaire s’échappant de ses lèvres semble presque douloureux ◊ une chaîne invisible autour du cou ; une autre, dorée et brillante, toujours visible autour de son doigt ◊ (et une marque noircie et circulaire, enroulée autour de sa peau) ◊ eve est juste là pour vous distraire, après tout ◊ ((il n’est rien)) ◊ ses opinions restent fermement derrière son sourire ◊ car, bien sûr, qu’il en a – des pensées et des secrets. ◊ (pas forcément les siens) ◊ on ne (sur)vit pas 3 000 ans sans raison.

◊ eve n’est pas un personnage principal, ni même secondaire – plutôt un élément du décor. là pour vous tirer un sourire ou une pensée, et être oublié. ◊ (l’étrange bibelot qui malgré tout, après tout ce temps, est toujours là) ◊ une tendresse distante teintée d’inquiétude à l’égard de javier – finira-t-il comme son prédécesseur ? ◊ sa mémoire n’est pas... n’est plus... c’est compliqué. mais eve essaie. et ses quartiers actuels sont constellés de petits papiers – de post-its – de noms, d’endroits, d’évènements.

◊ parfois, eve tente de (re)(trouver)chercher une partie de lui – quelque chose à aimer et désirer. les canards en plastique sont le dernier essai en date. et les résultats de celui-ci... mixés. ◊ (mais à l’image d’Arkham –)(peut-être.) ◊ pacifiste ◊ eve apaise les vesperis comme il apaise la Bête ◊ toute vie est importante ◊ se fait parfois avocat du diable ◊ (mais avec regeneratio c’est – difficile.) ◊ (et la pensée d’ouvrir le dialogue avec ces derniers, une arrière note infusée d’amertume) ◊ (tellement de sang versé. et les nouveaux-nés–) ◊ ((massacrés))

◊ car la vérité, la vraie, la pure, l’absolue –
c’est qu’eve est fatigué.
si
f a t i g u é

◊ la vérité, c’est qu’eve aura toujours eu un cœur aussi fragile que du verre, un espoir aussi frêle qu’une jeune pousse blottie entre ses doigts tremblants. et que chaque jour, mois, année, siècle, millénaire l’auront craquelé, morcelé, brisé – morceau par morceau, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un tas sur le sol, échoué dans la poussière. puis plus rien. ni morceaux ni même poussière. juste quelque chose de terriblement noir, là où son cœur luttait autrefois. lorsqu’eve pose la main sur sa poitrine, il n’y trouve que du vide. ce n’est pas spécialement rassurant, mais ce n’est pas si glaçant pour autant. c’est juste – juste vide. et pourtant, inévitablement, s’il attend juste un tout petit peu ; c’est là.

quelque chose s’agite –
quelque chose palpite.

(le signe que, peut-être, quelque chose tente de (re)naître)
((ou d’enfin le dévorer))
(((ce qui serait presque un soulagement, vraiment.)))