dis,

si tu le regardes et qu’il t’ennuie. tant pis. tu l’oublieras. lui aussi. c’est le propre d’être des milliards. sans doute. et faire le tri dans sa tête ; simplicité ridicule. un plaisir, la vérité. un deux trois dix et cent et mille millions de milliard. au final, fu shen c’est que tout le monde se ressemble ; c’est

terriblement ennuyant.

pourtant

terriblement plaisant.

avoir le cœur qui cogne. un geignard dans sa cage de chair. ça ne cesse jamais parfois fu shen ; l’entendre aux oreilles comme une confession. à chaque pas, plus les secondes défilent plus la distance dévale bientôt il ne restera rien entre lui et la mort. et dis, mens

t’existes bien.

quelle connerie, bien sûr que non.

et trouver alors moyen de reculer. un peu. rattraper des secondes – c’est possible ? dis-moi que c’est possible – parce que ce serait bête quand même, fu shen ; de crever sans être arrivé à la reconnaître. la mère des sauveurs. mère-dieu. whatever. mourir on s’en fout. ce sera beau. éreinté ou dévoré. ce sera beau si seulement fu shen ; si seulement on arrive à avoir tort. et

dis,

si tu le regardes avec envie. la haine. l’amour. le dégoût. et toutes les nuances en dessous. dans ses yeux où sont fourrés des trous noirs, l’étincelle d’une étoile qui ne veut pas se faire aspirer. le sourire et claquer la langue ; on pourrait presque croire qu’il veut t’aimer en retour. pleurer avec toi aussi. peut-être. il veut surtout savoir si dans cet autre que tu représentes alors

il veut savoir si la réponse s’y cache. dans cette vie pareille à des milliards de vies pourtant elle respire et se cherche parfois elle trouve sens alors peut-être que là-dedans lui aussi ; fu shen parvenir à trouver l’ange. mens. l’épiphanie de son absence de croyance. de ce rien qui l’ennuie. le bouffe, car la dévotion est immense. mens. et tu dois forcément le savoir. si tu existes. si tu nous choisis, que l’ange vient comme toutes ces breloques d’ange gardien touristique, que l’ange vient nous guider.

tu dois forcément le voir. fu shen, la chaleur des ouragans. la tranquillité des eaux sombres du pacifique. dévorer tout ce qui entrave sa route. à genoux devant les ordres de l’empereur. c’est la volonté d’en finir qui anime la lance. renforce l’orgueil. nourrit sa ferveur. en finir avec les peurs. après tout, protéger l’humanité ; fu shen, on régénère l’espoir.

c'est bien à ça qu'elles servent ; les prescriptions de traitement et la responsabilité zéro carbone. dis,

mens.

c’est bien à ça que sert notre vie. une prescription court terme contre la faim vespérale. une responsabilité séculaire. et ce n’est pas à lui d’en voir la fin. l’existence comme une pilule on la fait avaler au monde pour soulager les symptômes de la putréfaction ; se diluer à travers les désirs de mère-dieu. sans doute.

et si j’ai envie de me battre encore

l’envie de résister au temps pour la voir, cette fin du monde où ça n’existe plus. les jiangshi. les vampires. et les anges. se faire dragon du temps et annihiler tout. recommencer tout. pour que les pleurs d’enfant lui donnent envie lui aussi

de pleurer vraiment.

donner un nom au désespoir. n’en rien rendre aux arcanes comme ils n’offrent rien. qu’une promesse de prescription façon drogues et les addicts pleuvent et la rengaine continue. et on y croit

on y croit

comme on fait les choses bien. comme c’est bon. planter la lame dans la chair en putréfaction. éteindre une vie il suffit d’une balle. et le nom reste. qu’il n’a pourtant rien en commun avec vlad ; l’empaleur.